22.05.19

Grève de l’école ou grève de la parole ?

Jeudi 21 mars, dans mon école, je manifestais mon désir de ne plus parler le vendredi parce que je trouvais que nous n’étions pas assez engagés dans la sensibilisation à la préservation du climat et de la biodiversité. Le 22 mars, au lieu d’une grève de la parole, mon directeur me la donnait (la parole) pour mobiliser mes camarades autour de 5 actions concrètes. Le 14 mai, je lançais un appel à la grève du silence dans les écoles sur les réseaux sociaux et dans la presse. Et le 24 mai après-midi, je participerai avec ma génération à la marche pour le climat organisée à Neuchâtel.

Alors… silence ou pas silence ? Grève de l’école ou grève de la parole ?

A ces questions, je répondrais… on s’en fiche ! Ce qui compte, ce n’est ni le silence, ni la grève, ni de faire rentrer les gens dans des cases, et encore moins d'opposer les actions. Ce qui compte, c’est l’engagement, la sensibilisation !

Alors si vous êtes efficaces en vous taisant, faites la grève du silence. Et si vous avez besoin d’être entendu, allez clamer vos peurs et vos revendications dans les manifs !

Il n’y a pas qu’une seule manière d’être entendue, comme il n’y a pas qu’une seule manière d’agir. Les écogestes sont une chose, l’éducation en est une autre, mais nous ne ferons rien sans ceux qui détiennent le pouvoir économique et politique. C’est aussi eux qu’il faut convaincre, emmener avec nous.

Du reste, ils y sont déjà… Ne sommes-nous pas tous embarqués dans le même vaisseau spécial ?